Le XIIIme siècle

• Au XIIIme siècle, malgré la familiarisation avec le maniement des intervalles les règles d'écriture sont toujours celles de la conduite des voix polymélodiques . La cadence type de cette époque est dite à double sensible. La perception de ce premier agrégat vertical (intégration de la 2de mineure) n'est pas au sens strict du terme tonal mais évoque tout de même le mode de FA à 4te augmentée. Ce qui veut dire que l'échelle diatonique commence à intégrer des notes chromatiques non plus de passages mais qui bientôt deviendront des sensibles secondaires. la pensée tonale n'est plus très éloignée ainsi que les modulations. Car le phénomène d'attraction engendré par la 2de mineure en se multipliant obligera les musiciens qui suivront à préciser de nouveau les règles d'enchaînement des voix.

Le XIVme siècle

• Au XIVme siècle l'évolution se poursuit. L'accord de 5te s'installe dans les accords sauf en situation finale ce qui veut dire qu'il est déja présent dans les cadences. La cadence à 2 sensible fait apparaître des sons étranger au mode ce qui implique une presque pensée modulante. Deux faits se dégagent lentement, l'articulation cadentielle V I et l'adaptation progressive des mélisme modaux à l'émergence de la zone cadentielle . D'autre part l'usage très fréquent de l'ornementation mélodique aboutit à l'intégration de la dissonance. Les intervalles de base sont encore les 5te et les 8ve. Quoique consécutivement, elles soient interdites dans l'écriture contrapuntique sauf si elles sont inévitables. Au XVme siècle on constate une confirmation de l'énoncé concernant le XIVme à travers une stabilisation des accords parfaits et de ses renversements, ainsi que les apparitions des 7me transitoires en grande partie grâce aux jeux des retards (note ou groupe de notes appartenant à l'accord précèdent se prolongeant sur la basse de l'accord suivant).